mardi 1 mai 2018

Bonne fête du travail


Le laboureur et ses enfants

Travaillez, prenez de la peine : C’est le fonds qui manque le moins. Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine, Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins. Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage Que nous ont laissé nos parents. Un trésor est caché dedans. Je ne sais pas l’endroit ;mais un peu de courage

Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout. Remuez votre champ dès qu’on aura fait l’Oût. Creusez, fouiller, bêchez ; ne laissez nulle place Où la main ne passe et repasse. Le père mort, les fils vous retournent le champ Deçà, delà, partout ; si bien qu’au bout de l’an Il en rapporta davantage. D’argent, point de caché. Mais le père fut sage De leur montrer avant sa mort Que le travail est un trésor.

mercredi 18 avril 2018

IL ÉTAIT UNE LETTRE de Kathryn Hughes

"Il était une lettre" c'est l'histoire de deux femmes que quelques décennies séparent et qui pourtant ont en commun, une vie sentimentale cahoteuse, brisée en plein vol.

 Pour Tina, c'est un époux violent qui lui mène la vie dure et pour Chrissie, c'est un père autoritaire et qui, tenant beaucoup à sa réputation, lui a gâché l'opportunité de vivre avec l'amour de sa vie.

Devant ce décor qui paraît sombre, c'est grâce à une lettre retrouvée dans de vieux vêtements que le destin de ces deux femmes prendra une autre tournure. OUI!!! une simple lettre permettra de reconstruire les vies brisées de ces deux femmes.

Cette histoire à la fois belle et tragique est un appel à l'espérance même quand tout nous semble sans issue. Le rythme de narration et les habiles rebondissements qui permettent de relancer l'histoire rendent la lecture agréable et captivante. L'auteure a su parfaitement mener l'intrigue.



Même si des vies sont parfois brisées et des souffrances vécues, il n'en demeure pas moins que l'un des mystères de l'amour c’est qu’il n’y a en définitive que lui-même pour panser les propres blessures qu’il crée.
Je vous le recommande vivement. Bonne lecture

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vendredi 13 avril 2018

«La voix cachée» de Parinoush Saniee.

Il y'a quelques semaines , j'avais partagé la quatrième de couverture de la voix cachée de Parinoush Saniee. Le résumé se trouve ici.
Que peut-il bien se passer dans la tête d'un enfant de 04 ans qui ne parle pas encore et qui pourtant ne souffre d'aucun trouble d'élocution? Comment perçoit-il son environnement? Et comment son entourage le perçoit-il? C'est que nous livre Shahaab lui-même. D'une grande sensibilité, il est le témoin mutique de la vie quotidienne familiale et sociale. Victime de moqueries et de violences psychologiques, il se crée son univers et se forme à son rythme dans l'observation tout en s'appuyant sur l'amour de sa mère.
L'histoire se déroulant en Iran, j'ai apprécié la subtilité de l'auteur à nous parler de certaines réalités sociales iraniennes sans pour autant sortir du cadre de l'histoire.
Le livre se lit facilement avec des mots utilisés simplement à l'image et au rythme de ceux de l'enfant narrateur.
Ce que je retiens, c'est que l’équilibre et la cohésion familiale sont importants pour la santé psychologique d’un enfant. Nos rapports avec nos parents sont déterminants dans la construction de l'adulte que nous devenons.
Le roman est vraiment bien écrit et il est d'une grande sensibilité. On pourrait même se demander  si cette "voix cachée" est uniquement celle de Shahaab ou implicitement celle du peuple iranien soumis à des lois rigoristes. C'est un ouvrage que je conseille vivement.

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mercredi 11 avril 2018

L'homme idéal existe, il est québécois de Diane Ducret


Voici un titre qui m'a bien fait sourire et qui a piqué ma curiosité. Sauf que j'ai terminé ce livre un peu déçue.
Pour faire court, j'ai trouvé que l'histoire était un peu tirée par les cheveux. L'héroïne est une française qui vit des déboires amoureux et qui rencontre un québécois. Au début c'est drôle de voir comment ils vivent leurs différences culturelles. Mais l'accent redondant, qui a été mis sur ces différences m'a honnêtement lassée. On y découvre néanmoins des expressions québécoises marrantes et certains passages sont pleins d'humour et rocambolesques. Toutefois ça n'a pas été pour moi une lecture d'émotions.
Si vous l'avez lu, partagez vos impressions en commentaire ou sur notre page facebook



jeudi 22 mars 2018

Ma vie pas si parfaite de Sophie Kinsella



Je reconnais que j'ai une petite préférence pour les romans à suspense ou policiers; mais de façon générale, je suis éclectique dans mes lectures. Je prends du plaisir à découvrir différents genres littéraires.  
Aujourd'hui, direction l'Angleterre avec un roman chick-lit de Sophie Kinsella qui s'intitule ma vie (pas si) parfaite. Le personnage principal se nomme Katie Brenner.





Katie Brenner rêve de quitter son Somerset natal pour Londres pour vivre de sa passion: conception  d'image de marque. Pour se fondre dans la masse londonienne, elle est prête à abandonner quelques traits de sa personnalité. Cependant, elle va vite déchanter. Entre sa patronne à qui tout semble réussir et qui semble ignorer ses collaborateurs, et sa vie londonienne cahoteuse, Katie va tôt fait de se retrouver à la case départ. De retour dans sa campagne natale où tout lui semble perdu, elle va réécrire son histoire sans avoir à renier ses racines. Elle apprendra que personne n’a une vie parfaite tel que chacun essaie de le faire croire et que les apparences sont souvent trompeuses.
Pour ma part, c'est une très belle histoire, bien contée, qui nous fait découvrir la ville et la campagne anglaise. Le ton humoristique utilisé rend la lecture agréable. On se retrouve très facilement dans l’histoire et en plus, on découvre le milieu du marketing.  En gros, c'est plaisant et c'est agréable de cheminer avec Katie. Même si le roman est drôle, il n'empêche qu'il transmet un message sérieux (vous le découvrirez quand vous le lirez) 😊.


Pour sûr, nous avons tous une vie pas si parfaite que ça. L'essentiel c'est de bien la vivre  et de profiter pleinement de chaque instant.

Le mot de la fin? une bonne lecture détente ce roman.

mercredi 21 mars 2018

Des petites lectures aux romans



"La lecture est une amitié"  dixit Marcel Proust;  une belle amitié qui fait grandir. Très jeune, j'ai eu le goût de la lecture grâce à des manuels scolaires et autres romans pour enfants. J'ai également eu la chance d'avoir autour de moi des personnes passionnées par la lecture.

Au Bénin, au cours primaire, deux manuels scolaires m'ont principalement accompagnée. 

Les aventures de Finagnon:  il y'avait plusieurs éditions  pour les différentes classes


Chaque année, Finagnon grandissait avec nous et nous découvrions de plus belles histoires et contes.

Mamadou et Bineta faisait également partie des livres de lecture qui étaient au programme.


J'appréciais vraiment ces livres de lecture parce que je m'identifiais facilement aux personnages et de belles histoires y étaient racontés.

En dehors de ces livres scolaires, vers la fin du cours primaire,  je dévorais les livres comme le clan des sept, le club des cinq, fantomas, fantômette.  Je crois même que ce sont ces livres qui ont développé mon goût pour les romans policiers. Cela va sans dire que durant mon adolescence, j'ai littéralement dévoré les romans d'Agatha Christie. J'ai également eu une période où je me passionnais pour les romans qui se rapportaient aux mythologies égyptiennes et grecques. Il fallait beaucoup d'imagination pour se faire une idée sur un quelconque dieu du panthéon et j'aimais cela.

Au collège, j'ai eu du plaisir à lire l'enfant noir de Camara Laye, la secrétaire particulière et l'arbre fétiche de Jean Pliya, une vie de boy de Ferdinand Oyono, les bout de bois de Dieu de Sembène Ousmane et un piège sans fin d'Olympe Bhêly-Quenum. Ce dernier m'a marquée, vraiment!!! De tous ces romans, j'ai appris et retenu des leçons.

Au-delà de son rôle de divertissement et de canal d'amélioration de l'expression orale, LIRE développe l'esprit d'analyse et est source de savoir. Et lorsqu'on sait que le savoir est un point essentiel dans le développement durable d'une société, il devient impératif d'initier très tôt les jeunes aux joies de la lecture.

Une chose est sûre, je continuerai de lire et de partager cette passion autour de moi.

Et vous quels sont les livres qui ont marqué votre enfance et votre adolescence?

lundi 19 mars 2018

"Allah n'est pas obligé", Ahmadou Kourouma



Ahmadou Kourouma à travers cet ouvrage aborde un sujet sensible, celui des enfants-soldats. Enfants qui se voient voler leur innocence par des adultes qui sont censés les protéger et veiller sur eux. Des enfants qui découvrent le monde adulte à travers son côté le plus obscur: celui de la violence. Grâce à l’histoire personnelle de Birahima, on en apprend aussi sur les faits historiques et politiques libériennes, sierra-leonnaises et ceux de certains Etats voisins. 
Birahima est le reflet de ces enfants-soldats, marqués à vie et victimes souvent sous-estimées de l'horreur que représentent les guerres.
Certains passages m’ont été difficiles à lire tant la barbarie humaine décrite pousse à se questionner sur la capacité de l’être humain à détruire son prochain. Malheureusement, cette situation perdure en Afrique où les guerres tribales continuent toujours d'exister et de diviser. La lecture de ce romain m'a également poussée à faire des recherches pour mieux comprendre ces guerres qu’ont vécu le Libéria et la Sierra-Léone. 
Aucun enfant ne mérite de découvrir le monde de cette façon. Le jouet d'un enfant ne devrait jamais être une arme mais plutôt un livre.

Qui est Birahima? 




Birahima est un enfant d'une dizaine d'années qui se retrouve malgré lui au cœur de la guerre civile libérienne et celle sierra-léonnaise. Vivant une vie familiale chaotique, il tente de rejoindre sa tante résidant au Libéria. Dans son périple,accompagné de son oncle marabout, leur bus tombe dans le guet-apens d'une milice libérienne dans une zone conflictuelle.  Entre vivre ou mourir, le choix est vite fait. Il devient enfant-soldat. Il se retrouvera au cœur des atrocités. De son regard d’enfant et dans un langage cru, il nous contera son histoire et sa perception de ces horribles massacres. Pour survivre, il lui faudra ainsi qu’à son oncle changer de camp de guerre selon le côté où se trouve la force. Et comme “Allah ne laisse jamais vide une bouche qu'il a créée” il finira par sortir de ce milieu de kalachnikov, drogues, viols, meurtre, folie et pillage de ressources grâce à un cousin. 

Petit bémol selon moi, c'est l'excès d'explications entre parenthèses.

vendredi 16 mars 2018

L'étrange destin de Wangrin de Hampaté Bâ



Amadou Hampaté Bâ, le grand défenseur de la tradition orale africaine né au Mali en 1901 et auteur de la citation "En Afrique, quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle", nous livre dans son roman l'étrange destin de Wangrin, l'histoire d'un homme au parcours singulier. Un roman-témoignage sur l'Afrique Occidentale française au début du XXe siècle.




Wangrin est né dans une région située dans le Mali actuel. Ayant été à l’école « otage » , il y apprend couramment le français ce qui à l’époque coloniale lui ouvrait de nombreuses portes. Il a donc été aux contacts d’administrateurs blancs et avait un aperçu sur les différents pillages des ressources qui se déroulait au vu et au su de tous.
L’interprète du « commandant de cercle » à cette époque était une personnalité, moins gradée certes, qu’il fallait mieux avoir de son côté. Conscient de ce statut que lui conférait sa profession, et fort de la finesse de son intelligence, Wangrin , véritable opportuniste, a pu facilement tirer profit grâce à de nombreuses malversations tout en se moquant royalement des différents administrateurs coloniaux et de certains de ses pairs.
Non dépourvu de bonté, il s’enrichissait sur le dos des riches et puissants certes, mais demeurait charitable envers les pauvres et les opprimés.

Wangrin est un personnage atypique. Même si certains de ces tours sont d’une bassesse incroyable, on ne peut pas manquer de reconnaitre la finesse de ces plans et son honnêteté malgré tout. Connaissant la culture africaine et européenne, il savait comment rallier quelqu’un à sa cause.
Bien mal acquis ne profitant guère, Wangrin n’a pas pu jouir indéfiniment de sa richesse accumulée, il a fini ruiné. C’était un monsieur avec son propre code de vie auquel il se conformait. Il ne s’agit aucunement de dire si oui ou non il fut un modèle à suivre mais il a le mérite d’avoir été lui-même aussi bien dans sa vie de faste que dans sa vie de dénuement.
Inspiré de faits authentiques, j’ai eu du plaisir à lire ce roman « L’étrange destin de Wangrin ». Wangrin regroupe en lui les contraires et on ne peut s’empêcher de le suivre avec intérêt dans les différents stratagèmes qu’il élabore. On y apprend beaucoup sur certaines pratiques de l’époque coloniale, le mode de vie, le syncrétisme présent dans la société africaine au début du XXe siècle. Beaucoup d’adages et contes sont  également racontés pour une belle mise en scène.

mercredi 14 mars 2018

Deux livres, une couverture identique



Vous est-il déjà arrivé de tomber sur un livre et de constater que l’illustration de sa première couverture est identique ou presque à celle d’un autre livre d’un auteur différent?

Eh oui!!! il arrive que deux livres différents partagent la même image ou presque pour leur couverture. Comment ça se fait? C’est tout simple.

Le choix de la première couverture d’un livre est très important. Elle se doit d’être complémentaire au contenu du livre, au titre et être attractive.  Pour ce faire, les maisons d’édition font appel la plupart du temps à des artistes qui travaillent dans le dessin, l’illustration ou la photographie. Il peut donc arriver que l’artiste vende la même illustration à deux maisons d’édition différentes. Après il revient à cette dernière de personnaliser ou non l’image. D’où parfois ces doublons constatés au niveau des couvertures. La preuve en images














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lundi 12 mars 2018

L'hibiscus pourpre de Chimamanda Ngozi Adichie



Le 08 Mars dernier, j'avais rendu hommage à quelques femmes de la littérature africaine et parmi elle j'avais cité Chimamanda Ngozi Adichie. 

Cela fait un moment que je la suis et je suis tout simplement fascinée par cette dame et son activisme. J'ai entendu parlé de Chimamanda Ngozi Adichie sur le net. Beaucoup de passionné(e)s de littérature ont fait des éloges sur son roman Americanah et sur son style de narration.  Après quelques tours sur des blogs littéraires, je me suis décidée à me faire ma propre opinion de cet auteur.  La rencontre s'est faite à travers son roman "l'hibiscus pourpre"



Il y a de ces livres, dès que vous les entamez vous n'avez qu'une envie: c'est de le terminer et au fil des pages, vous craignez paradoxalement la fin du livre tant vous êtes plongé dans l'histoire et vous êtes familiarisé aux personnages. C'est ce que j'ai vécu avec "l'hibiscus pourpre"

L'histoire, racontée par Kambilli, se déroule au Nigéria dans une période conflictuelle. Kambili est la fille d'un important homme d'affaire nigérian. Ce dernier est un fondamentaliste catholique à tel point que l'enfer qu'il semble éviter à tout prix, il finit par le faire vivre à ses proches. Il aime sa famille et sa communauté mais son idéologie extrémiste entrainera beaucoup de souffrances. La famille ne manque de rien mais n'est pas heureuse. Le destin de cette famille bascule lorsque les enfants vont en congés chez leur tante. Ils découvrent une autre approche de vivre, librement, sans pour autant renié sa foi et son éducation. De retour de ces vacances, plus rien ne sera comme avant.

Après la lecture de ce livre, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à combien de fois la religion vécue dans le sens littéral des textes sacrés sans tenir compte de leur contexte historique,  pouvait troubler la cohésion familiale et sociale. Subtilement, le fondamentalisme religieux introduit différentes formes de violence. Lorsque la religion est pratiquée sans amour, on en arrive à commettre ces "péchés" interdits par la religion même. Combien de vies ont été sacrifiées au nom de la religion?
Un autre aspect qui m'a interpellée dans cet ouvrage,  c'est la bienveillance qu'il faut avoir dans l'éducation de ses enfants. Il est nécessaire de veiller à ne pas répéter les mêmes erreurs que l'on a soi-même subit dans son enfance.

À travers le regard de cette adolescente, des thèmes très sérieux comme les violences familiales, le fondamentalisme religieux et l'emprise psychologique sans abordés par l'auteur.

L'hibiscus pourpre est un livre à découvrir et Chimamanda Ngozi Adichie un auteur à suivre

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vendredi 9 mars 2018

« La voix cachée» de Parinoush Saniee.



Sur ma page facebook, j'avais annoncé il y'a quelques jours que je débutais la lecture du livre « La voix cachée» de Parinoush Saniee.

En attendant mon résumé et mes impressions, je partage avec vous la quatrième de couverture pour que vous vous fassiez une idée de l'histoire.

À quatre ans, Shahaab ne parle toujours pas. Pourquoi ? Personne ne le sait. Protégé par sa mère, Shahaab n'a pas conscience de sa différence et vit heureux. Puis il découvre que tout son entourage, y compris son père, le prend pour un idiot. Son monde de paix et d'harmonie s'écroule. Mais il est petit, il est mutique. Comment faire face à la violence psychologique dont il est victime ? Impuissant à se faire comprendre, submergé par une rage intense, il devient un véritable démon et commet les pires bêtises. Jusqu'à l'arrivée de sa grand-mère qui, en secret, à force d'amour et d'écoute, le délivre de sa colère et lui apprend à communiquer. Une histoire vraie racontée par Shahaab devenu adulte. Deux voix se mêlent et se répondent : celle de Myriam face aux difficultés de son fils, à la dureté de son époux et à la malveillance de sa belle-famille ; celle de l'enfant contraint d'affronter un monde qui lui est hostile.

 Vous l'avez déjà lu? vous avez aimé ou pas? Ce serait un plaisir de lire votre avis en commentaire.

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jeudi 8 mars 2018

Ces femmes qui ont marqué la litterature africaine


08 Mars: Journée Internationale des droits de la femme


C'est bien une journée qui ne passe pas inaperçue dans le monde. Une journée où il faut faire le point sur le statut de la femme dans le monde: les causes gagnées et celles pour lesquelles il faut continuer de se battre pour un monde plus équitable envers les femmes et un monde meilleur tout court.

Aujourd'hui, je souhaiterais rendre un spécial hommage à ces femmes africaines qui ont marqué et qui continuent de marquer la littérature africaine.

 Mariama Bâ 




D'origine sénégalaise d'un des plus célèbres classiques de la littérature africaine Une si longue lettre . Elle pose son regard sur le statut de la femme sénégalaise. Elle a été l'une des pionnères de la littérature africaine francophone

Aminata Sow Fall

 

Femme de lettres et écrivaine engagée, elle a écrit plusieurs  romans parmi lesquels figure l'appel de l'arène.

Assia Djebar




 

Algérienne d'origine , elle est auteur de plusieurs ouvrages dont le roman Femmes d'Alger dans leur appartement. Ses romans abordaient souvent un thème féministe

Ken Bugul 

 

  De son vrai nom Mariètou Mbaye , l'auteur de Riwan ou le chemin de sable ( couronné du prestigieux "Grand Prix littéraire de l'Afrique noire" en 1999) aborde sans tabou et avec beaucoup de franchise différents thèmes de société


Chimamanda Ngozi Adichie

 

Nigériane, elle est très connue pour sa promotion d'un féminisme pragmatique. Elle est l'auteur de plusieurs romans dont l'hibiscus pourpre que j'ai aimé lire; tant les mots étaient posés justement

Adelaïde Fassinou Allagbada 

 

Béninoise, elle a à son actif une quinzaine d'ouvrages dont Jeté en pâture. Les thématiques qu'elle aborde souvent concernent la femme et l'éducation.

Véronique Tadjo

 

Ecrivaine ivoirienne , elle compte parmi ses romans publiés, Le Royaume aveugle. Elle partage à travers ses oeuvres toutes les tragédies qui l'émeuvent

Fatou Diome


D'origine sénégalaise,  son  roman Le Ventre de l'Atlantique lui vaut une notoriété internationale. On connait également cette phrase choc d'elle qui avait fait le buzz sur le net : « Arrêtez l’hypocrisie, on sera riche ensemble ou on va se noyer tous ensemble.». Elle plaide à travers ses différentes conférences dans  le monde pour une coopération dans l’égalité entre l’Europe et l’Afrique. 

  
Hommage également à toutes ces femmes qui dans l'anonymat se battent à travers le monde pour que la femme puisse mieux s'épanouir et participer activement au développement de la nation.

Quand on cherche dans l'histoire du monde en général, on se rend compte que de toutes les époques,   des femmes ont lutté pour qu'aujourd'hui les femmes de notre génération puissent jouir de droits qui leur étaient privés. Nous  devons à notre tour travailler à laisser un noble héritage à nos enfants en menant des luttes utiles.


mercredi 7 mars 2018

Tsippora

J'ai récemment lu Tsippora de Marek Halter. Je partage avec vous mes impressions





Dans Tsippora, on découvre un Moïse (le prophète) sous son apparence ordinaire. Un être humain semblable à nous et qui au-delà de son histoire et de ses faiblesses a reçu une mission d’ordre divine. On découvre un Moïse dans son humanité avec les habitudes courantes d’un homme.
Sa rencontre avec Tsippora marquera un tournant décisif dans sa vie . Ah,cette Tsippora !!! une femme intelligente, pleine de convictions et qui a une très grande confiance en elle. Elle ne laisse pas sa couleur de peau la limiter.Cette femme noire à jouer un rôle primordial dans le destin de Moïse. L’expression « Derrière chaque grand homme, il y’a une femme» prend tout son sens avec le personnage de Tsippora.
Bien qu’il s’agisse d’une histoire romancée, le lecteur ne peut s’empêcher de reconnaitre la force de caractères de Tsippora et sa détermination. Étant croyante, je dirai que Dieu a utilisé cette femme pour amener Moïse à embrasser pleinement son rôle d’ «homme de Dieu »
Personnellement, lire ce livre m’a emmenée à relire le livre de l’Exode dans la BIBLE et à mieux comprendre certains passages.
De ce livre, je retiens aussi ceci: il faut nécessairement se dépouiller de l’ancien soi avec ses mauvaises habitudes pour mieux jouir du nouveau don. C’est bien pour cela qu’il a fallu 40 ans pour les anciens esclaves d’Egypte pour atteindre la terre promise. Comme le dit si bien le livre, « auraient-ils pu estimer la juste valeur que l’Eternel leur promettait? ». Esclaves, ils ne l’étaient plus physiquement mais leur esprit l’était. Il faut atteindre une certaine liberté d’esprit cadrée dans la bienveillance, pour ne plus répéter certains schémas d’oppression et se débarrasser de mauvaises habitudes. Et comme Dieu ne fait jamais rien au hasard, Il a établi les 10 commandements pour les aider.
Que l’on soit croyant ou pas, l’histoire de Tsippora se lit aisément et comme beaucoup de romans , chacun tire ses conclusions.
Ça été une belle initiative de la part de Marek Halter, à travers la série la BIBLE au Féminin, de romancer l’histoire de ces femmes bibliques que l’on connaît souvent seulement à travers leur mari ou fils.